- Date de publication: 2003
- Auteur: Gregory David Roberts
- A lire avant de partir en: Inde
Résumé
Shantaram est un roman en partie autobiographique de Gregory David Roberts, un ancien fugitif accro à l’héroïne condamné pour vols à main armé et qui s’échappera d’une prison australienne pour venir jusqu’à Bombay en Inde au début des années 80, avec peu d’argent, des faux papiers et pas vraiment de plan pour l’avenir à part échapper à la prison.
Il se fait alors appeler Lin ou « Linbaba ». A son arrivée il fera la rencontre de Prabaker, un guide qui deviendra son ami et l’emmènera dans son village natal où il restera six mois. Puis il ira vivre dans un bidonville où il aidera à soigner les gens malades. Il tombera aussi amoureux d’une femme assez mystérieuse nommée Karla, qui aura une influence sur tout le reste de l’histoire.
Son aventure l’amènera entre autre à travailler dans la mafia, il passera plusieurs mois dans une prison à Bombay et ira se battre au côté des moudjahidin contre l’armée russe en Afghanistan.
L’auteur:
Gregory David Roberts, de son vrai nom Gregory John Peter Smith, a eu une vie plutôt dingue.
Né en juin 1952 à Melbourne en Australie, c’était un écrivain brillant et après son divorce et la perte de la garde de sa fille il a fini par devenir accro à l’héroïne, à l’âge de 24 ans.
Il a alors commis une série de vols à main armée avec un faux pistolet en plastique pour financer son addiction. Il était surnommé le « Gentleman Bandit » par la police, puisqu’il allait commettre les vols en costume dans les bureaux de grandes entreprises qui étaient assurée, et restait très courtois et polis envers les personnes qu’il volait.
Condamné à 23 ans de prison, il réussi à s’échapper en 1980 avec un autre détenu, puis à aller jusqu’en Nouvelle-Zélande, en Asie, en Afrique et en Europe (voir cet article de journal en anglais).
Il a vécu pendant dix ans à Bombay, où il a monté une clinique pour les habitant des bidonville, et à travaillé dans la mafia comme trafiquant de passeports et de monnaie. Il est aussi parti en Afghanistan où il a été blessé lors d’une opération de transfert d’armes puis après un court passage à Bombay il est parti pour l’Allemagne, où il a travaillé comme chanteur dans un groupe de rock.
Il a été arrêté puis a encore réussi à s’échapper deux fois de la police, en Italie et en Suisse. Il est ensuite retourné à Bombay . Dans le même temps il a continué à écrire. Rattrapé par la police à Francfort en Allemagne ou il voulait faire passer de l’héroïne, il a passé deux ans dans une prison allemande avant d’être extradé en Australie où il a passé six ans en prison, dont deux en confinement.
D’après lui, il aurait même réussi à s’échapper encore une fois mais serait revenu pour purger la fin de sa peine car il souhaitait revoir sa famille.
Durant ce second séjour en prison, il a commencé à écrire Shantaram: les deux premières versions du livre, soit six ans de travail et six cent pages, ont été détruites par les gardiens.
A sa libération, il a ouvert une entreprise dans le multimédia, et il travaille désormais comme écrivain à plein temps depuis la publication internationale de Shantaram (sa page Facebook pour ceux que ça intéresse). Il est finalement revenu à Bombay où il a créé une association d’aide aux soins pour les plus pauvres. Il a enfin pu revoir sa fille et s’est marié avec Francoise Sturdza, la présidente de la ‘Hope for India Foundation’.
Mon avis sur le livre Shantaram:
Ce qui surprend en premier avec ce livre c’est son épaisseur: environ 900 pages écrites en tout petit… vraiment tout petit ! C’est le genre de livre qui peut vous faire facilement un mois si vous l’emportez en voyage et si vous lisez au rythme d’un chapitre par jour. Il peut aussi être utile en cas d’attaque, pour le balancer à la tronche de vos assaillants.
Bon, je dois avouer que je me suis forcé à le terminer.
Attention, c’est loin d’être un mauvais bouquin, au contraire: l’histoire est passionnante, surtout quand on sait que c’est tiré d’une histoire vraie, et elle aborde de nombreux thèmes: l’amour, l’amitié, la religion, la violence… bref il y en a pour tous les goûts, même une histoire de psychopathe qui s’attaque aux riches de Bombay.
C’est surtout intéressant de voir comment le héros se fait intégrer parmi les indiens du bidonville, et les personnages les plus attachants du livre sont pour moi Prabaker et ses amis du bidonville.
Le livre est vraiment prenant lorsqu’il est dans le bidonville et dans la prison indienne, où on se demande comment il va s’en tirer. Mais arrivé à la moitié, l’histoire m’a paru interminable: beaucoup de longueurs, des passages bien lourdingues avec des conversations philosophiques/spirituelles qui s’étendent sur trois ou quatre pages, trop de description inutiles et répétitives, et des phrases niaises, surtout les passages concernant son histoire d’amour avec Karla. Le livre aurait du être facilement réduit d’un quart.
Le personnage de Lin est un héros qui a du coeur et traite les autres avec respect mais qui n’apprend rien de ses erreurs, ce qui m’a assez gonflé: il replonge dans la drogue, continue a bosser pour la mafia, tombe amoureux d’une femme qui se fout totalement de lui.
Aussi je n’ai pas bien saisi ce qui le motive à partir risquer sa peau en Afghanistan, et certains passages un peu too-much (spoil): il sauve la jolie fille des méchants proxénètes, fait du karaté, apprend trois langues, affronte un hélicoptère russe dans un passage digne de Rambo 3…
Pour ceux n’auraient pas le courage d’aller jusqu’à la fin, sachez quand même que tous les événements qui se passe dans l’histoire sont liés, à partir du moment même où Lin met le pied en Inde (je n’en dit pas plus, vous comprendrez).
Shantaram au cinéma et sa suite en livre
L’auteur a vendu les droits du film au studio Warner pour deux millions de dollars, car Johnny Depp adore le livre et en avait parlé a un producteur du studio. Aux dernières nouvelles il devait incarner Lin au cinéma mais ne sera que producteur du film. L’acteur principal devrait être Joel Edgerton (il a joué dans Warrior, The Thing et Zero Dark Thirty).
Si jamais le film suit fidèlement l’histoire du livre, attendez vous à ce qu’il dure dix heures ou soit en plusieurs parties… ils devraient peut être en faire une série en plusieurs saisons.
Quand à la suite de Shantaram, intitulée « The mountain shadow » (l’ombre de la montagne), elle devait être publiée en mai 2012 mais sa sortie a été repoussée à 2013 et j’ignore toujours s’il est sorti ou non. Ce livre sera toujours basé sur sa propre vie.
Note:
Bon livre, mais arrivé à la moitié l’histoire devient pénible à lire. Je le recommande quand même.
Merci pour ce resumer sans devoiler la fin. Je viens de lire 1/3 du livre et m’ennuie fortement. Je vais faire des coupes franches.